En route pour Wembley #9 : Christian Cozza, l’indispensable couteau suisse
Les Dragons Catalans sont à Wembley pour la deuxième finale de Cup de leur histoire après 2007. Jusqu’au match du 25 août, retrouver des articles quotidiens dans notre série « En route pour Wembley » avec des acteurs, de près ou de loin, de ces deux finales. Pour le neuvième épisode, Christian Cozza, qui travaille à la logistique du club depuis son arrivée après la finale de 2007.
Christian, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Christian Cozza, j’ai 59 ans et c’est la 11ème saison que je suis à la logistique des Dragons Catalans. Je suis originaire de Tonneins où j’ai pas mal joué au rugby, et j’ai aussi joué à l’AS Carcassonne et La Réole, j’ai aussi été président et même entraîneur à La Réole. Un beau jour avec ma famille, grâce à Bernard qui m’a proposé un poste au club, j’ai quitté l’Aquitaine pour rejoindre Perpignan.
Comment es-tu devenu intendant des Dragons ?
J’allais voir les matchs à Perpignan, je faisais les aller-retour et j’ai renoué le contact avec Bernard et en parlant de tout et de rien il m’a proposé de rejoindre le club. C’est parti presque d’une boutade au tour d’un verre après un match. Mon fils qui était tout jeune voulait jouer au XIII Catalan, ma femme s’est faite muter et l’aventure était partie, c’était en novembre 2007.
Quel est ton rôle exactement ?
Je fais de l’intendance et de la logistique mais je touche un peu à tout. Tout le monde se fait confiance au club et travaille ensemble. Je fais les préparatifs avant les matchs pour que les joueurs ne manquent de rien que ce soit dans les vestiaires, aux entraînements ou pendant les matchs.
Tu es arrivé juste après la finale de Wembley, est-ce que cet événement qui venait d’arriver était encore palpable au sein du club ?
Je ne connaissais pas le monde professionnel dans le rugby à XIII, je suis arrivé au club, j’ai vu un enthousiasme énorme. Il y avait vraiment une ferveur autour de ça et malgré la défaite il y avait un monde fou à l’aéroport pour les accueillir. Cette épopée de 2007 a rendu les gens heureux et cela nous a conforté dans notre choix de changer de vie pour venir s’installer ici.
Comment as-tu vécu cette saison en deux temps pour les Dragons ?
Disons qu’en 11 ans j’ai l’habitude de voir des hauts et des bas, cela fait partie d’un club de sport de haut niveau et même de tout travail. L’année dernière cela a été très dur avec le maintien au dernier match mais c’est aussi pour ça que la saison a mal commencé cette année. Il ne faut pas se le cacher en début de saison, ce n’était pas tout rose. Et puis l’entraîneur a réussi à fédérer un groupe avec un discours toujours très positif, les joueurs ont adhéré et les victoires sont venues. Et là j’ai senti qu’un truc se passait et le coach répétait qu’il fallait terminer dans le top 8 et qu’il fallait faire un coup en Cup pour aller à Wembley. Et aujourd’hui il a réussi !
Comment as-tu vécu la qualification pour la finale de cette année ?
C’était énorme, j’avais confiance avant le match mais St Helens reste une grosse équipe avec seulement deux défaites dans la saison. Quand j’ai vu le début de match, je savais qu’on ne pouvait pas le perdre, les garçons ont été énormes. À 5 minutes de la fin, la joie est arrivée, on savait qu’on allait en finale, c’etait intense, il faut le vivre pour comprendre.
Que représente le fait d’aller à Wembley ?
Aller à Wembley c’est la cerise sur le gâteau, c’est magique ! Moi j’y suis allé quand j’étais gamin en tant que spectateur mais là le vivre dans le vestiaire et sur le terrain, cela va être fabuleux. À moi d’en prendre plein les yeux le Jour J comme un enfant devant le sapin de Noël.
Comment juges-tu l’évolution du club depuis que tu es arrivé ?
Je pense que Bernard Guasch sait gérer une entreprise et il l’a prouvé dans la sienne ou avec les Dragons. Il a su faire évoluer le club étape par étape sans vouloir aller trop vite. Gérer l’après Wembley en 2007, ce n’était pas si facile et il l’a bien fait. C’est un travail de groupe, il est très bien entouré avec Christophe Jouffret ou Alex Chan mais c’est lui qui a le dernier mot en tant que Président.
Quel joueur t’as le plus marqué ? Et pourquoi ?
Il y en a tellement qui m’ont marqué, c’est difficile d’en sortir un seul. Il y a Alex Chan qui était joueur quand je suis arrivé et qui maintenant est manager avec moi. Mais si je dois en citer un je dirais David Ferriol ! C’était un personnage, les Anglais le craignaient comme personne, dès qu’il avait mis un maillot, il ne connaissait plus personne. Et il était très apprécié dans le groupe, ses copains disaient qu’il valait mieux l’avoir avec que contre. Un mec adorable dans la vie mais sur le terrain il était impressionnant, et il m’a aussi marqué par son professionnalisme.