En route pour Wembley #6 : Cyrille Gossard, un souvenir gravé à jamais
Les Dragons Catalans sont à Wembley pour la deuxième finale de Cup de leur histoire après 2007. Jusqu’au match du 25 août, retrouver des articles quotidiens dans notre série « En route pour Wembley » avec des acteurs, de près ou de loin, de ces deux finales. Pour le sixième épisode, Cyrille Gossard, deuxième ligne des Dragons Catalans lors de la finale de 2007.
Pour commencer, que deviens-tu depuis ton départ des Dragons en 2012 ?
J’ai entraîné un peu Saint-Estève ensuite j’ai repris en amateur à Leucate, le village à côté et je suis devenu commercial dans une boite de transports/logistique. Et je dirais que mon plus gros boulot c’est papa à plein temps.
Comment juges-tu l’évolution du club depuis que tu es parti ?
Ils sont sur une bonne dynamique, rien qu’au niveau des infrastructures cela n’a plus rien à voir. Il est vrai que la saison dernière a fait peur à tout le monde car le risque sportif aurait pu faire tomber un peu le château. Mais la barre a été redressée et on voit que cette année, après un départ difficile, ils sont sur une très bonne lancée donc tant mieux.
Quels souvenirs as-tu gardé de l’épopée jusqu’à la finale ?
Comme cette année, sur la demi-finale et même sur le quart de finale on n’était pas favori. À Hull d’abord, un match tendu dans lequel Jérôme Guisset claque un drop improbable derrière un tenu, on se qualifie en demie et on commence à y croire.
Contre Wigan en demi-finale on fait une très grosse entame mais il a fallu faire les durs jusqu’au bout car à la fin ils revenaient fort dans le match. C’est que des bons souvenirs et de grosses surprises car on était attendu par personne.
En finale que vous a-t-il manqué ?
L’expérience ! Juste avant la mi-temps on prend ce rush de Roby qui nous fait vraiment mal, il y a aussi cet essai entaché d’une passe trois mètres en-avant, ils n’avaient pas besoin de ça pour nous battre. Ils savaient mieux gérer ces grands événements, nous on était comme des gosses devant un sapin de Noël.
Quels souvenirs gardes-tu de Wembley et de l’atmosphère pendant le match ?
C’était monstrueux ! Déjà la veille le stade vide cela faisait à la fois peur mais c’était aussi excitant. Quand on est rentré pour l’échauffement dans ce stade plein avec une ambiance de dingue, il a fallu rebaisser un peu la tête pour se concentrer sur notre préparation du match. C’est arrivé tôt dans l’histoire du club et pour certains jeunes joueurs français mais cela reste un des plus grands moments de ma carrière.
Pour en revenir à cette année, as-tu pu suivre la demi-finale ? Qu’en as-tu pensé ?
St Helens se voyait un peu beau malgré le fait qu’ils avaient annoncé partout qu’ils respectaient leur adversaire, ils l’ont sûrement pas bien fait. Les Dragons sont dans la suite logique de ce qu’ils font depuis quelques semaines, gros engagement au milieu, un pack qui avance tout le temps et qui fait mal. Drinkwater a bien géré le match, Gigot est vraiment au top, ils ont l’air encore très frais et puis dans le Super 8 il n’y a plus rien à jouer donc autant tout donner sur la Cup.
Quels joueurs de l’équipe t’ont le plus impressionné sur cette rencontre ?
Depuis 2 ans quand je vois le boulot que fait Benjamin Garcia et sur cette demi-finale il a été monstrueux aussi bien offensivement que défensivement. Remi Casty est aussi au four et au moulin, il joue où on lui demande, on pourrait presque le faire jouer à l’aile qu’il ferait des bons matchs. C’est un exemple par les actes plus que par la parole.
Si tu avais un conseil à donner aux joueurs avant cette finale, lequel serait-ce ?
De profiter au maximum car cela passe très vite et que dans très peu de temps les gens seront déjà passés à autre chose.
Où seras-tu le 25 août prochain ?
Je fais un trail dans la journée et dès que j’ai fini je vais dans un bar partenaire du club pour voir cette finale.
Pour finir une question difficile. Penses-tu que l’équipe de 2018 est meilleure que celle de 2007 ?
Oui en termes de gestion de l’événement déjà ou même les structures du club, tout est mieux qu’en 2007. On avait une belle équipe à cette époque là mais on était très irrégulier. Eux ont montré depuis plusieurs mois qu’ils pouvaient être constants en enchaînant les très bonnes performances, ils ont plus de certitudes.
Beaucoup de joueurs des Dragons Catalans de 2007 voient ceux de 2018 gagner la Cup, j’espère qu’ils auront raison ? ….