Renaud Guigue, ramener un titre à Avignon
Nous avons rencontré Renaud Guigue, entraîneur du SO Avignon, qui réalise un début de saison au presque parfait avec son équipe.
Renaud, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Renaud Guige, je suis l’entraîneur du Sporting Olympique Avignon et entraîneur adjoint de l’équipe de France.
Si je vous demande de ressortir un moment de votre carrière en tant que joueur, lequel serait-ce ?
Le fait d’avoir côtoyé et d’avoir pu jouer avec Stacey Jones aux Dragons Catalans. C’était un des meilleurs joueurs au monde et j’aimais le personnage en dehors du terrain, simple et humble : un très grand joueur.
Au quotidien, vous préférez le rôle de joueur ou de coach ? et pourquoi ?
C’est difficile de choisir car c’est deux choses complètement différentes. En tant que joueur je prenais beaucoup de plaisir dans la performance mais je devais privilégier ma prestation individuelle lors des entraînements. Au début de ma carrière d’entraîneur, c’était frustrant de ne pas pouvoir être sur le terrain et de ne pas participer aux actions. Vraiment je ne peux pas dire lequel est le mieux !
Un début de saison parfait pour votre équipe, à quoi est due cette réussite ?
Cette année j’ai un super groupe, les joueurs s’entendent aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Tout le monde est concerné par son rôle et par la performance, chacun donne son maximum individuellement pour que cela marche collectivement. Dernièrement nous avons eu le retour de deux joueurs donc le groupe s’étoffe et cela crée une émulation positive entre les joueurs et cela place le groupe dans une bonne dynamique.
Contre Toulouse, qui faisait un bon début de saison, vos joueurs ont proposé un récital, que ressortez vous de ce match ?
C’est le match le plus accompli de l’année, que ce soit en défense ou en attaque. Le score est lourd mais Toulouse n’est pas passé à côté de son match, c’est vraiment nous qui les avons mis en difficulté en leur faisant se poser énormément de questions en défense. Nous avons vraiment réussi à être constant pendant 80 minutes donc c’est très bien.
Malgré tous ces bons résultats, est-ce qu’il y a des choses que vous devez encore travailler avec vos joueurs ?
Il y a toujours beaucoup de choses à travailler. Notre plan de jeu, tout le monde l’a assimilé mais il y a encore des détails à travailler comme certains placements individuels ou la gestion de sous nombre. La saison est longue, nous n’avons gagné que cinq matchs donc toutes les semaines nous continuons à travailler ces détails.
Un déplacement à Saint-Estève samedi, quelles seront les clés du match ?
Je les ai analysés mais je ne vais pas vous dire leurs faiblesses :). Et puis nous sommes vraiment concentrés sur notre travail à nous et sur notre jeu. Nous voulons continuer sur notre lancée et nous travaillons pour cela.
Quels objectifs avez-vous fixé à vos joueurs pour la suite de la saison ?
Nous avons fixé des objectifs pendant l’inter-saison, notamment de gagner un titre. Je pense que nos bons résultats sont aussi grâce à cette idée que les joueurs ont en tête.
A titre personnel, pensez-vous que le nombre d’étrangers dans le championnat de France Élite devrait être limité ?
Cela aurait pu être le cas il y a quelques années mais je pense qu’aujourd’hui il n’y aurait pas d’intérêt à cela. A part Albi, aujourd’hui tous les clubs tournent à 2 ou 3 étrangers maximum donc je ne pense pas que cela soit la solution. Je pense aussi qu’il est intéressant d’avoir des joueurs étrangers de haut niveau, ils amènent avec eux leur expérience et les autres joueurs peuvent apprendre d’eux. Pour moi il serait plutôt judicieux, par exemple, de réguler la masse salariale des équipes comme le font les championnats professionnels.
Nicolas Jacquemard
