
Où est passée la ferveur du stade Gilbert Brutus ?
Depuis l’entrée des Dragons Catalans, le stade Gilbert Brutus s’était forgé une réputation de citadelle imprenable, avec une chaude ambiance. Mais depuis quelques années cette même ambiance n’est plus présente.
Il n’ y a pas si longtemps le temple Brutus était en effusion à chaque match des Dragons Catalans. Les Anglais débarquaient en terre hostile et ils le savaient. Mais samedi dernier nous avons pu constater que ces mêmes anglais arrivent désormais en terre conquise tant sur la pelouse que dans les tribunes. Les supporters des Wolves ont pu chanter 80 minutes durant sans contestation des 6000 Catalans présents au stade. Seules les deux échauffourées ont timidement fait réagir les locaux et le constat est clair : on est bien loin des ambiances des années Robinson. Une des raisons qui explique ce phénomène est le niveau de jeu affiché les 2-3 dernières saisons. En effet, peu d’occasions de s’enflammer au programme et une ambiance qui a baissé de niveau au fur et à mesure. Pourtant les fans viennent au stade, il n’a pas eu de très fortes baisses niveau affluence et les espaces réceptifs n’ont jamais été aussi plein. Seulement la mentalité a semble-t-il changé et les personnes présentes au stade deviennent plus spectateurs qu’acteurs du match.
Samedi dernier, le niveau de l’ambiance était d’une platitude absolue et les joueurs de Warrington devaient avoir l’impression de jouer à domicile. Ludéric Levy, responsable de la penya des Ultras Dracs a un avis tranché sur les raisons de cette ambiance bien froide :
« Je pense que le jeu proposé sur le terrain depuis 2-3 ans y est pour beaucoup, voir les Dragons avec un jeu si pauvre endort sans doute les gens. Après, le public de Brutus est très dur à mobiliser afin de mettre de l’ambiance. Nous avons créé notre penya il y a maintenant 5 ans et avons démarré avec 25 personnes motivées dans la tribune Puig Aubert. Nous avions introduit de nouveaux chants, drapeaux et tambours, etc… Les années sont passées et nous avons essayé de recruter de nouvelles personnes motivées pour mettre l’ambiance, mais en vain. »

© Dragons Catalans
Différence culturelle me direz-vous, mais il n’en est rien. Il existe nombre d’ambiances chaudes que ce soit au football, rugby ou handball. Et puis comment expliquer les belles soirées connues par le passé ? Alors oui la culture du chant durant 80 minutes est plus développée chez nos voisins d’outre-Manche mais les encouragements, le fait de pousser derrière l’équipe peut importe les résultats devraient être possible. Ludéric Lévy poursuit :
« On nous sortait tout le temps les mêmes excuses, c’est un truc pour les jeunes, ce n’est pas dans nos gènes de mettre l’ambiance comme les anglais. Et puis dans un même temps on a reçu des mails du club avec des plaintes de supporters qui se plaignaient du tambour. Nous faisions trop de bruit… Ils nous ont donc délocalisé en tribune Guasch mais même encore là c’était gênant. Du coup le groupe que nous étions au début a diminué petit à petit. Les membres étaient déçus et ont quitté la penya. Au final cette saison nous avons décidé de mettre nos activités en stand-by. »
Aujourd’hui la situation sportive est compliquée et on peut se douter que les joueurs ont ressenti ce changement d’ambiance. Est-ce une bonne chose pour eux en plus des problèmes sportifs ? Cela paraît délicat et doit également provoquer une pression supplémentaire chez eux. Il n’y a pour l’instant pas de sifflets envers eux mais on sent qu’il ne faudrait pas grand chose pour les déclencher. Cela ne serait assurément pas la meilleure des choses mais ce serait logique tant on sait que les fans sont en attente de résultats probants. Un test crucial approche avec la réception des Giants d’Huddersfield le lundi de Pâques. Habituellement une grande fête dans un stade plein, ce match sera un révélateur tant au niveau terrain, que tribune. Une victoire pourrait relancer les fans et provoquer un nouvel élan et une ambiance bien meilleure. Les Ultras Dracs, eux, ne perdent pas espoir et envisagent de repartir avec un groupe ouvert à tous âges. Leur souhait étant de constituer un nouveau groupe d’au moins 30 personnes pour relancer l’ambiance au stade.
cette équipe ne s’amuse plus ni n’amuse plus personne dans nos tribunes hormis les insulaires qui à bon droit peuvent se foutre de nous !. Où est passée la furia catalane… J’en arrive à plaindre des joueurs déboussolés, d’une part victimes de statisticiens et de préparateurs physiques incapables par surcroît de travail -jouer ou travailler quel dilemme, ce ressassement à lui seul dénotant une mentalité plus productiviste que ludique !- de leur conserver cet état de fraîcheur pouvant faire la différence lors des rencontres, ayant oublié que le sport reste un jeu à treize notamment (!?) donc n’a rien à… Lire plus »