Le bulletin du premier trimestre en NRL
Avec 6 matchs joués, on est au quart de la saison en NRL. L’heure de faire le premier bilan. Qui sont les bons et les mauvais élèves ?
Panthers (6-0)
Très bon travail mais comportement à revoir.
Le premier de la classe est toujours là. Toujours invaincu, un peu arrogant, forcément, et très énervant pour les autres évidemment. Ce genre de premier de la classe qui n’a pas l’air de forcer et qui en plus fait le malin. Tout le monde sera content quand il se plantera mais pour l’instant il n’y a rien à dire. Malgré un pack plus léger que l’an passé et Dylan Edwards et Apisai Koroisau à l’infirmerie, la machine d’Ivan et Nathan Cleary marche très bien. Qui feront tomber les Panthers en premier cette saison ?
Rabbitohs (5-1)
Font le minimum. Pour l’instant ça passe mais attention.
Outre le revers de la première journée contre le Storm, qui n’a plus perdu un match d’ouverture depuis le siècle dernier, c’est un sans-faute des hommes de Wayne Bennett. Cela dit, cette équipe a un petit peu trop tendance à se mettre au niveau de ses adversaires. Cela pourrait lui jouer des tours surtout sans les exploits de Latrell Mitchell suspendu. Pour ce qui sera sûrement la dernière de Bennett et Adam Reynolds à Souths, espérons qu’ils fassent les efforts jusqu’au bout.
Eels (5-1)
Bien mais se reposent un peu trop sur leurs acquis, trop nonchalants.
Ils n’ont pas l’air d’écouter mais quand vient l’heure du contrôle, ça passe : victoire contre le Storm, victoire contre les Raiders. Mais alors le reste du temps, ça se laisse vivre. Les Dragons en ont d’ailleurs profité et plusieurs autres ont failli. Cependant ils ont fini sur les rotules en fin d’année 2020 donc on leur laisse le bénéfice du doute tant que ça gagne.
Storm (4-2)
Toujours très bien, continuez comme ça.
Il est là le fayot. Toujours dans les premiers, les années passent mais le travail est toujours impeccable. Même quand le Storm perd on les excuse puisque c’est contre les premiers de la classe. Ryan Papenhuyzen est exceptionnel, quand il n’est pas blessé et Harry Grant pareil. Quand il faut mettre des raclées, ils sont là. Quand il faut se battre dans un match dur, ils sont là aussi. Rien à dire.
Roosters (4-2)
Se cherchent. Réorientation à prévoir ?
On ne sait pas trop quoi penser de ces Roosters. Avec une avalanche de blessures, ils sont faciles contre les petits mais n’y arrivent pas contre les gros. Ce n’est pas si mal vous allez me dire, mais chez les Roosters on est plus exigeant que ça. Les jeunes sont dans le grand bain de force et il en reste un en la personne de Joseph Suaali. Le jeune garçon a obtenu une dérogation pour pouvoir jouer avant ses 18 ans mais pour l’instant il est resté dans les tribunes. Il y a aussi la rumeur TJ Perenara. Même si ça gagne moins qu’avant, si ces deux joueurs foulent un jour la pelouse, ils auront au moins fait parler d’eux.
Dragons (4-2)
La bonne surprise. Enfin sérieux et appliqués. Efforts à poursuivre.
C’est ce qui s’appelle le déclic. Celui qui veut à tout prix aller en seconde générale avec les copains et se met à travailler. On leur prédisait une année affreuse dans les bas-fonds du classement, il n’en est rien. Pourtant orphelin de Cameron McInnes, les Dragons se sont remobilisés et font des efforts comme jamais. Anthony Griffin, le nouveau coach y est certainement aussi pour quelque chose. S’ils tiennent la distance et se qualifient, ce sera la grosse surprise de la saison.
Titans (3-3)
Du potentiel et de l’énergie à canaliser.
Gros enthousiasme. On sent l’envie d’apprendre. Par contre, ça part un peu dans tous les sens parfois. Derrière un monstrueux David Fifita, un excellent AJ Brimson et un très bon Tino F, les Titans ont réussi quelques belles prestations. Mais ils ont aussi effectué des sorties plus douteuses. Il faut dire que derrière ces trois-là, c’est parfois plus compliqué. Un peu limités au talon et à la charnière, ils ont du mal à tenir le choc ou à renverser la situation quand tout ne va pas dans leur sens. On attend un peu plus de volonté et de consistance.
Warriors (3-3)
Du bon travail, dans une situation difficile. Encouragements.
Pas facile pour l’élève Warriors à la maison puisqu’il ne rentre pas à la maison le soir. Toujours délocalisés en Australie, les Warriors font preuve de courage et d’abnégation. La preuve avec leurs 40 chaînes complétées sur 41 pour l’emporter contre les Dragons. Ils seront présents toute la saison pour embêter beaucoup d’équipes et pourquoi pas viser le top 8. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.
Damn! @NZWarriors with a 100% completion rate (40/40) 🔥 pic.twitter.com/0aM8HIdIHM
— NRL (@NRL) April 18, 2021
Raiders (3-3)
Décevants, en perte de vitesse. Il faut se reprendre.
Il y a deux ans, il fallait viser le BAC avec mention, aujourd’hui si ça passe, même au rattrapage on sera content. La finale 2019 était-elle l’apogée de cette équipe ? En les voyant jouer la réponse alterne entre le « oui c’est évident » et le « ils peuvent y retourner ». Cependant c’est plus souvent la première alternative qui prend le dessus et les éclairs de beau jeu ne sont que trop rares. Si ça continue comme ça, ce sera bye bye top 8.
Knights (3-3)
Il faut se concentrer et arrêter de faire les rigolos.
En progression depuis deux ans, voilà qu’ils se croient arriver et se relâchent. Avec enfin un top 8 la saison passée, on attendait beaucoup des Knights en 2021. Mitchell Pearce a fait des siennes à l’intersaison et le Karma l’a rattrapé avec une grosse blessure qui va l’éloigner un moment des terrains. Heureusement, Kalyn Ponga est de retour mais il ne va pas pouvoir tout faire tout seul. Dans cette ligue, il faut prouver semaine après semaine et Newcastle est loin du compte.
Sharks (2-4)
Exploitent bien des capacités malheureusement trop limitées.
Tout est un peu compliqué mais il y a de la bonne volonté. Un bon début de saison pour ces Sharks aux vues du calendrier, du contenu et des scenarii des matchs. On peut dire que le coach tirait le maximum de son effectif. Et voilà que les dirigeants de Cronulla ont décidé de se séparer de John Morris. Difficile à comprendre, il serait étonnant que le reste de la saison se passe aussi bien que le début.
Sea Eagles (2-4)
Doivent grandir un peu, il faut lâcher son doudou.
Le petit Manly doit se sentir en sécurité, il lui faut son Tom Turbo. Le problème c’est qu’il est souvent blessé. Le jeu des Sea Eagles était vraiment triste en ce début de saison. La chance qu’ils ont eu est d’avoir affronté les grosses équipes quand ils étaient au plus mal. Ils ont enfin lancé leur saison contre les Warriors avec un drop de DCE, un classique, puis avec un festival de Tom Turbo pour son retour, un classique. Tant que Tom est là, ça va.
Cowboys (2-4)
N’ont pas l’air d’avoir envie de travailler.
Ils viennent le matin, repartent le soir et entre les deux… Si les Tigers n’avaient pas fait une détestable première période et que les Bulldogs n’étaient pas aussi mauvais, l’équipe du Queensland n’aurait pas connu la victoire. Pris un par un les noms sont intéressants mais mis ensemble, il ne se passe pas grand-chose d’intéressant. Il manque Jason Taumalolo bien sûr, mais tout de même, ce n’est pas une raison. Pour l’instant il n’y a que la médiocrité des autres pour les empêcher d’être plus bas.
Broncos (1-5)
Se fichent du monde.
On les connaît, ceux qui annoncent que cette année ce n’est pas la même, vous allez voir ce que vous allez voir. Et bien on a vu. Le zombie millionnaire, des portes de saloon en défense, un soit disant « pack d’élite » qui n’a toujours pas envie de glisser et un coach qui se cherche. Kevin Walters a enfin décidé de se passer d’Anthony Milford. Il n’est pas le seul coupable bien sûr mais il était le symbole et celui qui montrait le moins d’envie. Si l’équipe arrête de bouger, ils gratteront quelques matchs par-ci par-là mais le mal est profond et le top 8 n’est pas pour demain.
Tigers (1-5)
Gâchis.
On y croit, ils devraient redoubler mais ils passent quand même et pourtant on est encore et toujours déçu. Les Tigers jouent bien parfois, souvent même, tous les weekend et plusieurs fois par match, mais ils jouent très mal aussi parfois, souvent même, tous les weekends et plusieurs fois par match. Le résultat : des défaites. Ils ne doivent leur victoire qu’à des Knights qui avaient décidé de faire tous leurs en-avant de la saison en un seul match. On va encore se faire avoir et continuer de croire qu’ils peuvent remonter.
Bulldogs (0-6)
Je ne sais plus par quoi commencer tellement il y a de lacunes.
Le cancre qui d’année en année ne déçoit jamais. Celui qui a envie de battre des records de nullité. Pour les Dogs cette saison, le record c’est trois matchs de suite avec 0 point marqué. Le seul match gagnable contre les Cowboys, ils se sont quasiment sabordés. Ils semblent avoir besoin d’avants et d’une charnière mais recrutent des trois-quarts. Il y en a pour un moment à mon avis à se moquer des Bulldogs. À moins que Kyle Flanagan ne se réveille mais lorsqu’on sait que Trent Robinson et les Roosters n’en ont pas voulu… C’est une baguette magique qu’il va falloir à Trent Barrett.
Très bonne analyse!