
Guillaume Auzan : « Un manque d’arbitre oui, mais le public est fautif ! »
Guillaume Auzan, jeune arbitre en devenir, nous livre son sentiment sur les problèmes de violence envers les arbitres.
Il est lié au contexte sociétal. La violence est devenue quelque chose de gratuit. Il faut faire en sorte que les fauteurs de trouble soient sanctionnés de manière plus dure et d’arriver à la radiation à vie pour certains cas. Parce qu’entre ce que les personnes pensent, disent et font, il y a une grande différence…
Beaucoup disent que nous manquons cruellement d’arbitres et ce sont les premiers à critiquer les arbitres le dimanche. Peut-être que si les spectateurs étaient moins violents il y aurait davantage d’arbitres non ?
Parce que c’est sûr, qui veut faire arbitre aujourd’hui ? Personne ! Se faire insulter tous les weekends ce n’est pas super. L’arbitrage est une passion oui, mais je ne veux pas qu’il devienne une crainte et aujourd’hui sur certains matchs ça l’est malheureusement.
Vous trouvez normal qu’on attende deux heures après un match avant de sortir des vestiaires par crainte de se faire tabasser pour un simple jeu ? Pas moi ! Et le fait d’aller à la réception après certains matchs ? Même pas on y pense… C’est grave de voir cela dans une enceinte sportive.
Quand le weekend il n’y a pas d’arbitre, tout le monde râle « ah c’est dommage qu’il n’y ait pas d’arbitre » et quand il y en a un c’est « laisse tomber, on a perdu à cause de l’arbitrage, ils étaient nuls ».
Si vous voulez arbitrer, des licences vous attendent, sinon venez regarder un match sans critiquer les joueurs, le staff et les arbitres et tout se passera bien et peut-être que le rugby progressera.
Tout à fait