
Alerte météo : Pluie de pénalités sur la NRL
Tous les débuts de saison, la NRL modifie ou clarifie certaines règles, et les arbitres passent les premiers rounds le sifflet à la bouche. Mais cette année la « sifflotite » est montée d’un cran et ne semble pas prête de s’arrêter.
En cause, les ralentissements du tenu et les hors jeu proche de la ligne de but. En effet depuis quelques années, certaines équipes se sont spécialisées dans cette tactique.
Lorsque l’équipe est désorganisée, que le risque de prendre un essai est trop important, pourquoi ne pas provoquer une pénalité volontairement ? Selon la situation, il peut être satisfaisant de n’encaisser que 2 points et relancer le jeu dans le camp adverse.
Pour essayer de mettre fin ou tout du moins de ralentir cette tendance, la NRL a briefé ses arbitres pour qu’ils soient intransigeants sur ces points. Et on peut dire qu’ils font bien leur boulot :
2017 | 2018 |
Round 1 : 98 pénalités | Round 1 : 127 pénalités |
Round 2 : 95 pénalités | Round 2 : 159 pénalités |
Round 3 : 129 pénalités | Round 3 : 143 pénalités |
Une croissance de 33%, de quoi faire rêver le gouvernement et mettre en rogne Andrew Johns qui, à la mi-temps du match Broncos – Cowboys fulmine.
« Le jeu est détruit par les pénalités, toutes les trois chaînes de jeu il y a une pénalité, il n’y a pas de fluidité dans le jeu, c’est très frustrant à regarder ! »
Pour lui, il faut faire confiance aux joueurs attaquants capables de trouver la faille dans une défense déstabilisée quitte à laisser passer quelques ralentissements ou quelques joueurs hors jeu.
Son frère Matthew est du côté des arbitres et de Todd Greenberg, le boss de la NRL.
« Si vous restez à 10m et que vous n’enfreignez pas les règles, vous ne serez pas pénalisé. »
Il est favorable à la mise en place d’une exclusion temporaire de 5 minutes pour ce genre d’infractions. Il est probable que cela fasse réfléchir un peu plus que l’abandon de 2 points.
Personnellement, je pense que la solution se trouve dans les mains des joueurs et entraineurs.
La tendance de ce début de saison est de prendre quasi systématiquement les 2 points. Ce qui nous donne des matchs à suspense avec un petit score et souvent un spectacle médiocre.
Les équipes pourraient prendre le risque d’essayer de marquer un essai, quitte à repartir bredouille. Il suffirait de réussir son coup 1 fois sur 3 (cf cours de Maths de troisième), et dans les cas où la bataille serait gagnée par la défense, celle-ci aura dû faire de nombreux efforts et l’attaque garderait un avantage territorial conséquent.
Habituellement cette intransigeance arbitrale ne dure que quelques rounds mais cette saison Greenberg a fait passer la consigne de ne pas relâcher la pression. Affaire à suivre, nous verrons bien ce que nous réserve les oppositions à venir.
Julien Castagnet