Lauréane Biville : « Qui ne rêverait pas de jouer en WNRL ? »
Après l’officialisation de son départ en Australie dans le club des Easts Tigers, nous avons rencontré Lauréane Biville pour qu’elle nous parle de son choix.
Lauréane, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Lauréane Biville, j’ai 19 ans, je suis étudiante en STAPS à Toulouse et j’ai commencé le rugby il y a 6 ans. Je suis passée par le pôle espoir de Carcassonne pendant 3 ans et j’ai obtenu ma première sélection en équipe de France à 17 ans.
Comment as-tu saisi l’opportunité d’aller jouer en Australie ?
Il y a 2 ans, lors de ma première sélection France, Mr Laurent Garnier m’avait proposé de venir jouer en Australie. Je n’avais que 17 ans et je devais passer mon BAC et mon permis, donc j’ai décidé d’attendre avant de m’engager.
Quelles sont tes attentes là-bas et tes craintes ?
J’attends beaucoup de cette nouvelle expérience que ce soit sur le plan sportif ou personnel. Notamment retrouver une certaine rigueur sportive, pouvoir élargir mon bagage rugbystique, atteindre un meilleur niveau.
J’ai beaucoup de craintes, comme celle de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir le niveau. Même si je fais partie des meilleures joueuses françaises, rien n’est acquis, et le niveau là-bas est tellement élevé que je vais devoir travailler très dur pour gagner ma place.
La WNRL est-elle un objectif pour toi ?
Oui bien sûr ! Même si je pense en être loin, j’espère un jour y arriver. Et puis quelle joueuse ne rêverait pas de jouer en WNRL ?
Comment appréhendes-tu le match face à l’Angleterre avec les Bleues ?
C’est une équipe avec beaucoup d’expérience et un très bon niveau ! Ça va être dur, mais on va essayer d’appliquer tout ce qu’on a travaillé pendant les entraînements, rester soudées, et pour ma part je donnerai le meilleur de moi-même !
Que penses-tu du développement du XIII féminin en France ?
Nous sommes en retard par rapport à d’autres pays c’est une certitude, mais nous avons la chance d’avoir des gens qui croient en nous, dans le rugby féminin, et qui se battent pour que nous puissions être médiatisées et reconnues. Peut-être arriverons-nous un jour à faire signer des contrats professionnels, comme l’Angleterre et l’Australie actuellement, ou bénéficier des mêmes avantages que les garçons !
Le mot de la fin ?
Avec cette expérience je souhaite également montrer à toutes les jeunes joueuses qui rêvent comme moi, de pouvoir évoluer au plus haut dans le rugby, que c’est possible si on s’en donne les moyens, et qu’on y croit. Mais surtout qu’il n’y a pas que les hommes qui peuvent partir jouer à l’étranger.
Du courage et de la réussite pour son aventure rugbystique.
La passion est déjà au rdv.
Un ancien entraîneur ariègeois