Adam Innes, l’homme de l’ombre du succès toulousain
Rencontre avec l’ancien joueur et désormais préparateur physique du Toulouse Olympique, Adam Innes. Souvenirs en tant que joueur, reconversion et présentation de son métier, il nous dit tout.
Adam, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Adam Innes et j’ai 36 ans. Je suis originaire de Sydney en Australie et je suis en France depuis 15 ans. J’ai été joueur à Saint-Gaudens, puis Limoux et j’ai terminé ma carrière à Toulouse. Depuis 5 ans, je suis préparateur physique du Toulouse Olympique.
Quel est ton meilleur souvenir comme joueur ?
La victoire en championnat avec Saint-Gaudens en 2004. Je pense que chaque joueur joue pour gagner des titres et j’ai eu la chance d’en remporter. Mon premier match pour la France est aussi un super souvenir.
5 saisons que tu tiens ce nouveau rôle de préparateur physique au TO, es-tu satisfait de ta reconversion ?
Oui, je ne m’attendais pas à avoir le poste aussi vite et je pensais d’abord passer par les catégories de jeunes. Mais j’ai eu la chance que Toulouse me fasse confiance il y a 5 ans. C’est un métier qui me passionne et chaque jour au réveil, j’ai hâte d’y être. C’est un vrai plaisir.
Es-tu satisfait de la préparation de pré-saison faites avec l’équipe malgré les joueurs arrivés en retard pour diverses raisons dont la Coupe du monde?
De mon côté en tant que préparateur physique, c’est moins gênant que pour le côté technique par ce que la pré-saison est très individualisée. La préparation était très bonne parce que je pouvais vraiment me concentrer sur chaque individu. Donc oui, je suis satisfait on a gagné au moins 3 kg par joueur et les tests de force et de vitesse ont été les meilleurs que j’ai vu depuis mes 5 ans au club.
En phase de préparation, à quel point dois-tu adapter la charge de travail à chaque joueur ?
C’est le grand débat, la charge de travail. Qu’est-ce qui est trop ? Qu’est ce qui n’est pas assez ? Budgétairement nous n’avons pas toutes les dernières technologies à notre disposition. Donc on a intérêt à travailler dur, nos pré-saisons sont plus dures que des matchs car on estime que si on peut préparer des mecs à s’entraîner plus dur que ce qu’ils connaissent en match, il deviendra plus facile. On a aussi des tests pour voir où en sont physiquement et mentalement nos joueurs. La plupart sont là depuis 5 ans, ils savent ce qu’on attend d’eux. Plus d’excuses !
Deux matchs en trois jours, comment est-ce que tu prépares les joueurs à enchaîner cela physiquement ?
Pas grande chose à changer, à part le fait qu’on a eu un peu moins d’entraînements cette semaine par ce que nous jouons le vendredi. Ce qui va changer c’est ce que nous ferons après le match. Samedi et dimanche seront consacrés à la récupération et aux soins et la semaine prochaine devrait être très light. Mais il faut continuer à bouger et s’entraîner. La pire des choses pour récupérer de cet enchaînement est de ne rien faire.
Et mentalement, comme le disait Mark Kheirallah, cela ne doit pas être simple ?
C’est pas simple mais nos joueurs le peuvent. Quand on veut freiner un peu, ils en demandent toujours plus ! Ils connaissent leurs corps et savent ce qu’ils sont capables de faire. Certes c’est compliqué mais 11 autres équipes doivent faire comme nous. Donc on ne va pas se cacher derrière ça, tout le monde doit le faire et il ne faut pas chercher d’excuses.
Quelles sont pour toi les trois qualités indispensables pour être un bon préparateur physique d’une équipe de rugby à XIII ?
La chose la plus importante est de savoir se remettre en question. Il faut constamment être capable de s’adapter à chaque situation, notamment la fraîcheur physique ou mentale des mecs. Il faut aussi être bosseur, constamment se renouveler, rechercher et étudier pour s’améliorer. Dernièrement il faut être passionné, car si on ne prend pas de plaisir dans ce qu’on fait, la carrière ne peut pas durer longtemps.
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Idriss Ahamada
Super reportage !!